Haute-cuisine en altitude

Peu de stations ont su mêler aussi étroitement la haute gastronomie et la haute altitude. Les deux semblent en effet contradictoires : à 2000 m d’altitude, il ne pousse pas grand chose, on est loin de la mer et des champs et la plus grande difficulté, c’est l’approvisionnement.
C’était sans compter sur la détermination et le talent du jeune chef Jean Sulpice doublement récompensé de 2 macarons au guide Michelin. Jean Sulpice, passionné de ski, garde ses chaussures et ses skis toujours à portée de main de ses casseroles et fourneaux. Il s’inspire même de la nature, comme avec sa boule de neige, un dessert surprenant composé d’une meringue ronde et croquante à découvrir dans ses assiettes de l’Oxalys.
Sa réputation et son charisme plaisent, tout autant que sa table installée si haut, et développant des saveurs si subtiles. Il n’y avait pas de gastronomie à Val Thorens avant son arrivée, et développer ce type de cuisine dans une station de ski, réputée avant tout pour le ski, n’a pas été chose facile. « Il a fallu faire avec cet environnement naturel en se répétant sans cesse que ce n’est pas la nature qui s’adapte à l’homme, mais l’homme qui doit s’adapter à la nature. Le terroir, c’est très important car nous devons montrer aux touristes une belle image de la Savoie. Je m’y attelle en proposant une cuisine saine, accessible et en mettant en avant mes producteurs locaux », explique-t-il dans une interview.
C’est également lui qui concocte les repas de midi de la cantine de l’école primaire, parce que si le goût commence haut, il s’apprend également tôt !