Hors-pistes hors du commun

Val Thorens est la plus haute station d’Europe, cela veut aussi dire qu’elle est nichée au coeur des Alpes, sous l’immense Aiguille de Péclet, et fait office de point de départ à des aventures hors-pistes et des randonnées exceptionnelles.
La qualité des remontées mécaniques permet de gagner du temps et d’accéder rapidement aux terrains vierges comme au col de Thorens. Sorti du télésiège, on est déjà sur le glacier, prêts à mettre les peaux, à passer les chaussures et les fixations en mode « montée ». Il ne reste plus qu’à choisir son objectif : face ouest de Péclet ? Ou une descente versant Maurienne ? Ce jour-là, pour nous, c’est un bon 600 m de dénivelé dans un calme étonnant, baigné dans une lumière magnifique et entourés d’un panorama à couper le souffle, du mont Blanc jusqu’aux Ecrins, avec quelques sommets italiens dépassant également de l’horizon.

Rapidement, au bout de quelques minutes, la magie de la randonnée en haute altitude fait son effet. Cela se traduit par une excitation des perceptions, comme si le paysage devenait plus clair, les couleurs plus denses, le monde plus beau. Et puis une sensation de liberté alors, que pas à pas, nous progressons au milieu d’une immense zone déserte, un glacier débonnaire et silencieux. Seuls quelques corbeaux tournent au-dessus de nous.
La pente est tranquille, ne posant aucune difficulté technique à notre petit groupe. Le guide qui nous accompagne prend un moment pour nous livrer les secrets de la conversion, une méthode indispensable pour progresser sans se fatiguer en randonnée. Une petite rotation du genou en restant bien droit, et voilà !
Nous ne perdons jamais de vue la bordure du domaine skiable que nous pourrons rejoindre en quelques virages à la descente, par gravité. C’est assez rassurant pour une première excursion en territoire inconnu.

Val Thorens offre cette rare possibilité de randonnée sur un glacier cerné de pointes et de murailles, aussi près des pistes. Il est aussi possible de basculer dans la face ouest de l’aiguille de Péclet et se frayer un chemin jusqu’à la station, en face du soleil couchant, pour des sensations d’une autre magnitude. Ce sera pour la prochaine fois…